Camille Gehin partage avec nous le récit de son échange universitaire de troisième année à Beijing, en Chine.
Pouvez-vous nous présenter le cadre de votre mobilité ?
J’effectue ma mobilité à la BFSU (Beijing Foreign Studies University), université de langue réputée dans toute la Chine, au cœur du district Haidian à Beijing. J’ai quatre cours, tous en mandarin de A à Z : compréhension écrite et expression écrite, renforcement chinois, cours d’oral et enfin cours sur les expressions orales courantes. Je loge dans les dortoirs de l’université, proposés lors de l’inscription. Je vis dans une chambre seule, mais il existe également des chambres avec 2 à 4 lits.
A quoi ressemble votre quotidien dans cette université ?
Mon quotidien est assez rythmé : partir en mobilité universitaire, ce n’est pas de tout repos. J’ai eu énormément d’adaptation à faire, et ce à tous les niveaux. La Chine est un pays très différent de la France, de la langue jusqu’à la manière de faire les courses ou encore de prendre le métro. Ici, il faut être prêt à s’adapter à la technologie : aucune carte bancaire, tout se fait par téléphone (Weixin ou Alipay) ou bien par reconnaissance faciale.
Le campus de la BFSU est immense, il m’a fallu du temps pour m’y habituer. Les cours et le travail personnel ont pris une grosse partie de mon temps, mais j’ai également pu participer à de nombreuses activités proposées par les associations étudiantes de l’université (notamment des soirées Taylor Swift, non pour me déplaire !). Ici, tout est à une échelle bien plus grande. La quantité d’activités à faire est énorme, les possibilités de trouver ce qui nous plait sont démultipliées. C’est, je pense, ce qui fait la force de ce campus, il y a toujours quelque chose à y faire, ou bien une association qui correspond à nos intérêts.
Pourquoi avoir opté pour un semestre d'études à l'étranger ?
J’ai fait le choix de partir en mobilité universitaire, et ce depuis mon entrée à l’ESTRI. J’ai toujours voulu faire l’expérience d’étudier dans un autre pays, et d’y découvrir la vie étudiante. C’était donc pour moi l’occasion idéale ! De plus, mon binôme de langue étant anglais-chinois, je me suis dit que ce serait la meilleure manière d’améliorer significativement mon niveau de mandarin. Et jusqu’à présent, c’est mission réussie !
Parlez-nous d'une expérience marquante ?
J’ai eu la chance de faire un voyage scolaire dans l'une des plus vieilles villes fortifiées du pays, PingYao, et c’était une expérience fabuleuse. Cela m’a permis de me rapprocher de mes camarades de classe, mais aussi de mes professeures, et l’ambiance était super chaleureuse ! J’ai rarement eu des professeures aussi bienveillantes et encourageantes dans ma scolarité. Elles ont été très à l’écoute et ont suivi avec attention le développement de chaque élève, leur permettant de s’adapter aux besoins de chacun.
Comment s'est passée votre intégration ?
Contrairement à ce que j’ai pu beaucoup entendre en France, les Chinois ne sont pas du tout en majorité introvertis. Ce sont pour la plupart des gens très ouverts, prêts à l’échange et chaleureux. Ils nous accueillent volontiers et nous considèrent rapidement comme de bons amis. Ainsi, s’intégrer dans différents milieux m’a paru bien moins compliqué qu’en France. Il y a également beaucoup moins de jugement, il m’est arrivé de croiser quelqu’un portant un masque de ski, ou bien des lunettes de piscine dans la rue, et personne ne leur a lancé ne serait-ce qu’un seul regard étrange ! Personne ne fait attention à personne, chacun vit sa vie. Mais ne vous attendez donc pas à ce qu’ils vous tiennent la porte !
Quel bilan faites-vous de cet échange universitaire ?
Je ne regrette absolument pas d’être venue à la BFSU pour ce semestre, bien au contraire. Je me suis améliorée en mandarin comme jamais auparavant, et avoir découvert de mes propres yeux tout ce dont mes professeurs en France m’ont parlé pendant ces 3 ans a été une expérience vraiment incroyable, Beijing regroupant les plus grands monuments historiques comme la Cité Interdite, la grande Muraille ou bien encore le temple du ciel. Je pense fortement que le meilleur moyen de réellement comprendre une langue est d’y être immergé, et c’est exactement ce qui m’est arrivé. Je pense que c’est nécessaire de découvrir de soi-même le pays et la langue que l’on étudie, et ce semestre va beaucoup m’aider pour mon entrée en master en septembre.
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