Mélissa Martin

Mélissa Martin

La détermination et les compétences de Mélissa Martin, ancienne étudiante de l'ESTRI, lui ont permis de réaliser un stage en traduction au sein de la prestigieuse DGT, au Luxembourg. La DGT est la Direction Générale de la Traduction en charge de traduire des documents de la Commission Européenne dans les 24 langues officielles de l’Union Européenne.

Son parcours à l'ESTRI

Mélissa Martin fait partie de la promotion 48. Elle a suivi notre formation de second cycle : Bac+5 Traduction et a obtenu sa certification de traductrice en 2020.

  • 4ème année - Stage professionnel en traduction chez Pangeanic B.I Europa SL. à Valence (Espagne)

  • 5ème année - Mission professionnelle de fin d'études en traduction et révision chez Language Marketplace à Mississauga (Canada)

Son témoignage

Pourquoi avez-vous choisi d’étudier à l’ESTRI ?

J’ai suivi le parcours Traduction Spécialisée et Interprétation de Liaison de l’ESTRI (ndlr : nom de la formation lors de ses années d'études) pour les différents domaines de la traduction qu’il propose et pour son côté professionnalisant.

Quelles sont, selon vous, les valeurs ajoutées de la formation ?

Premièrement, le corps enseignant est constitué de professionnels qui nous partagent leurs expériences et nous donnent des exemples concrets.

Deuxièmement, cette formation permet de réaliser deux stages. C'est un véritable atout car à la sortie des études, on compte déjà deux expériences professionnelles (ndlr : le stage de 5ème année a évolué en une année d'alternance en entreprise). J’ai ainsi effectué deux stages : l'un de 6 mois dans une agence de traduction à Valencia et l'autre de 4 mois au Canada, qui a débouché sur un emploi à temps plein.

Quel est votre parcours professionnel après votre formation à l’ESTRI ?

À la suite de mes années d'études, j’ai décidé de m’installer en tant que traductrice indépendante. J’ai mis à peu près un an à être vraiment bien installée et à avoir un salaire correct chaque mois.

Je me suis spécialisée dans le secteur du développent international (organismes des Nations Unies et ONG) et dans le secteur médical (essais cliniques, etc.).

Comment l’opportunité de ce stage à la Commission européenne s’est présentée à vous ?

Je souhaitais effectuer un stage au sein d’une institution européenne, d'une part, afin de découvrir le fonctionnement d’un service de traduction dans les institutions et, d'autre part, pour me familiariser avec les activités européennes.

En avril 2022, j’ai décidé de postuler pour un stage à la Commission européenne.

Quelles ont été les démarches pour postuler et obtenir ce stage ?

J’avais déjà postulé deux ou trois fois pour un stage au Parlement européen, mais sans succès.

Au mois de juin, j’ai reçu un appel de la coordinatrice des stages de la DGT m'annonçant que j’étais choisie pour un stage à la DGT au Luxembourg. Je l’ai accepté avec joie et le mois d’octobre a marqué le début de ce qui a été l’une de mes plus belles expériences.

Racontez-nous votre stage au quotidien

Ce stage m’a apporté bien plus que ce à quoi je m'attendais.

J’ai rencontré de nombreuses personnes, dont mes collègues et les autres stagiaires de la Commission. Mes collègues de l’unité française m’ont tous accueillie chaleureusement. Ils ont tous été très pédagogues lorsqu’ils me révisaient et j’ai beaucoup appris auprès d’eux. Mes compétences en traduction se sont vraiment renforcées.

Au début du stage, je traduisais environ 3 pages (il faut savoir qu’ils comptent en nombre de pages et non en nombre de mots). Les traducteurs préfèrent que les stagiaires prennent leur temps pour réfléchir et effectuer leurs recherches correctement. Le dernier mois, je traduisais au rythme normal d’un traducteur, c’est-à-dire 6 pages.

Je traduisais des textes de différentes Directions Générales (DG) : DG SANTE, DG GROW, DG EMPL, etc. Ils couvraient un large éventail de sujets liés à l’UE et comprenaient des actes juridiques (décisions de financement), des documents d’orientation, des rapports (par exemple, de l’Office alimentaire et vétérinaire) et de la correspondance officielle.

Par ailleurs, ce stage m’a permis de participer à plusieurs événements. J'ai notamment participé au Forum de la traduction à Bruxelles pour lequel j'ai été bénévole et j’ai pu contribuer à l’organisation de l’événement. J’ai également pu y rencontrer de nombreux traducteurs et échanger avec eux.

Lors de ma période de stage, la Commission comptait 50 stagiaires, dont 30 à la DGT au Luxembourg. J’ai eu la chance de partager cette opportunité avec un groupe exceptionnel et très uni de stagiaires venus de toute l’Europe.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de l’ESTRI qui souhaiteraient postuler à la Commission Européenne ?

Je conseille vraiment aux étudiants de l’ESTRI de tenter leur chance ! Même après des refus, il faut vraiment persévérer. C’est une expérience incroyable et enrichissante !