Témoignage : la formation professionnelle certifiante en Traduction

Marie-Anaïs Rivet-Petit, traductrice et enseignante à l'ESTRI, nous parle de la formation professionnelle continue "Traducteur"

Loin d’être figée, la traduction est un domaine en constante évolution, porté par les progrès technologiques et les nouvelles exigences du marché. Pour s’y faire une place, il ne suffit plus de maîtriser les langues : il faut aussi savoir gérer des projets, s’adapter aux outils numériques, développer de solides compétences interculturelles et humaines. La formation professionnelle en traduction proposée par l’ESTRI répond à ces enjeux, avec un parcours flexible : les apprenants peuvent suivre la formation en intégralité ou par module, selon leurs besoins, le tout en distanciel.

Marie-Anaïs Rivet-Petit, traductrice indépendante et intervenante à l’ESTRI, partage avec nous sa vision de la profession et les atouts de cette formation en prise directe avec les réalités du métier.

« Je m’appelle Marie-Anaïs Rivet-Petit. Je suis une ancienne étudiante du Bac+5 Traduction de l’ESTRI et traductrice allemand - anglais vers le français. Outre une spécialité marketing, j’ai cofondé avec quatre collègues le collectif de traduction médicale Medical Franslators en février 2024. Enfin, j’interviens à l’ESTRI en qualité d'enseignante en formation professionnelle continue depuis un an. »

Qu’apprend-on concrètement en suivant cette formation ?

La formation professionnelle continue « Traducteur » de l’ESTRI vise à :

  • Comprendre le métier de traducteur en s'adaptant aux évolutions du secteur (intelligence artificielle)
  • Développer une approche traductologique complète : stratégie de traduction, analyse des textes sources, rigueur dans la révision et gestion de la terminologie.
  • Maîtriser les outils numériques professionnels : logiciels de TAO, traduction automatique et post-édition.
  • Développer des compétences transversales : éthique, relation client, gestion de projet, autonomie, etc.

Les compétences professionnelles visées par ce titre RNCP Niveau 7 reposent sur la valorisation de son activité en qualité de traducteur sur un marché en évolution, la traduction et l’adaptation de différents supports, le contrôle qualité des traductions réalisées par un tiers, l’optimisation des productions traduites dans un contexte numérique et la gestion de projets de traduction complexes.

Selon vous, quelles sont les valeurs ajoutées de cette formation et de l’approche de l’ESTRI ?

Ce qui fait la valeur ajoutée de la formation, c’est le fait que nous entrons directement dans le vif du sujet. Évidemment, nous étudions la théorie, mais nous voyons surtout beaucoup de cas et de conseils pratiques. Il s’agit d’une formation véritablement professionnalisante.

Par ailleurs, nous abordons bien plus que le cœur du métier. L’activité de terminologie que j’ai encadrée cette année a été l’occasion de travailler plusieurs soft skills, tels que la posture ou l’assertivité.

Le distanciel rend ce parcours accessible au plus grand nombre et met déjà en conditions réelles d'activité, puisque beaucoup de traducteurs sont à leur compte.

Quelles opportunités professionnelles la certification permet-elle d'envisager ?

La certification ouvre un éventail d’opportunités professionnelles intéressantes, tant pour les débutants que pour les traducteurs en reconversion ou en quête de spécialisation, telles que :

  • Travailler – en qualité de traducteur freelance – pour des agences de traduction, des plateformes ou en direct avec des clients, en bénéficiant d'une meilleure crédibilité grâce à la certification.
  • Intégrer des services de traduction ou de communication multilingue dans de grandes entreprises, ONG, institutions publiques ou européennes.
  • Collaborer avec les départements marketing, juridiques ou RH sur des contenus multilingues.
  • Corriger ou réviser des traductions produites par d'autres traducteurs ou des moteurs de traduction automatique.
  • Gérer les projets de traduction de A à Z (planification, répartition des tâches, contrôle qualité) en devenant Chef(fe) de projet en traduction.
  • Travailler dans le domaine de la localisation de contenus multimédias (jeux vidéo, sites web…).

C’est une alumni qui m’a confié mon tout premier projet de traduction.

Vous faites vous-même partie de la famille de l’ESTRI : vous êtes diplômée de la promotion 53 ! Que retenez-vous de vos années d’études ?  

La pertinence des enseignements d’une part : il m’arrive encore d’aller rechercher dans mes classeurs telle ou telle notion que nous avions évoquée en cours et qui m’est utile dans ma pratique quotidienne de traductrice. Et les rencontres d’autre part, qui m’ont permis d’étoffer mon réseau tant professionnel que personnel. Les exemples ne manquent pas. C’est une alumni qui m’a confié mon tout premier projet de traduction. J’ai collaboré avec des entreprises partenaires de l’école. Et l’une de mes ex-camarades de promo est devenue une grande amie et ma témoin de mariage ce printemps !

Si vous deviez citer 3 qualités essentielles pour travailler dans la traduction ?

Selon moi, les trois qualités à posséder pour travailler dans la traduction sont :

  • la pleine maîtrise de sa langue source et de bonnes compétences rédactionnelles – c’est une chose à laquelle on ne pense pas quand on n’est pas du milieu, et pourtant indispensable ;
  • l’esprit d’analyse ;
  • la curiosité.

Enfin, avez-vous un conseil pour quelqu’un qui hésiterait à faire la formation ?

Certes, le paysage de la traduction évolue rapidement et cela peut effrayer. Mais ce n’est pas la première fois : Internet était déjà une révolution en son temps ! À l’ESTRI, ma mission est de donner des outils et la confiance nécessaires pour s’adapter et se faire une place sur le marché.

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